Faire du stop en Thaïlande

Fini le tourisme, il est temps de reprendre la route. Le bus, ça va bien cinq minutes, mais ce n'est pas notre façon de voyager préférée. Aussi, pour rejoindre Krabi, nous décidons d'économiser quelques baht et de faire du stop.
C'est notre premier essai en Thaïlande, nous appréhendons un peu.

Nous marchons quelques kilomètres pour nous éloigner des resorts et autres réserves à touristes de Khao Sok et notre première voiture ne tarde pas à s'arrêter: un couple Fino-Thaï nous avance d'une trentaine de bornes. Puis les voitures s'enchaînent tranquillement ; en cinq lifts et trois heures, nous sommes à Krabi ; il est 14h, pas mal!

C'est un grand soulagement, car entre midi et cinq heures, la chaleur est difficilement supportable. Les locaux, en nous voyant marcher au soleil, ont des mines effarées. Un ouvrier qui travaille sur le bord de la route nous invite à nous arrêter un peu à l'ombre d'un grand arbre et offre une cigarette à Yannick. Il nous raconte plein de choses en thaï et même si l'on ne comprend pas grand chose, on rit tous beaucoup.

Les locaux adorent les photos!

La plupart des Thaï ne savent pas ce qu'est le stop. Ils s'arrêtent facilement lorsqu'on leur fait signe mais ne comprennent pas pourquoi des Occidentaux, qu'ils pensent toujours très riches, se déplacent ainsi, au risque de devoir marcher et souffrir de la chaleur. Aussi nous emmènent-t-ils chaque fois à la station de bus la plus proche. Nous n'avons alors plus qu'à les remercier et à marcher jusqu'à la sortie de la ville pour faire signe à la prochaine voiture.

En Thaïlande, les lifts sont courts, on avance 20 kilomètre par 20 kilomètres, parfois en voiture climatisée, pour se rafraichir après la marche, parfois à l'arrière d'un pick-up, ça décoiffe! La plupart des conducteurs ne parlent pas anglais, mais avec quelques mots baraguinés en thaï et force gestuelle, on nous emmène toujours.

Pour faire signe aux voitures en Thaïlande, on ne lève pas le pouce mais on agite la main, paume vers le sol, de haut en bas. C'est le geste utilisé pour faire signe aux bus et aux taxis, et cela fonctionne pour manifester aux conducteurs qu'on voudrait qu'ils s'arrêtent. Il est toujours bon aussi de préciser un petit "mai mi ngen" (je n'ai pas d'argent) pour éviter les malentendus. Un grand "kop khun kha!" (merci!) à la fin du voyage les fait toujours beaucoup sourire!

Le stop est décidement le meilleur moyen de transport pour les voyageurs, rapide, confortable et... gratuit!