Quelques mots sur la Malaisie, avant de partir

Nous n'y sommes restés que quatre semaines et même si ça n'a pas été notre pays préféré, la Malaisie valait le détour, rien que pour expérimenté quelque chose de différent. Voici un petit topo sur ce que nous en avons appris.

La culture, ou plutôt les cultures

Contrairement à beaucoup de pays d'Asie,  la Malaisie est à dominance musulmane et l'islam est même religion d'état, ce qui change pas mal de choses dans la culture et la façon d'être des gens, comparé, par exemple, à la Thaïlande.
Le pays est multi-ethnique et multi-culturel, avec trois communautés principales, qui cohabitent en paix mais ne se fréquente pas trop: les Malais, dominants, qui sont musulmans, les Chinois bouddhistes et les Indiens musulmans ou hindous. Tout ce petit monde est Malaisien depuis plusieurs génération, mais chacun garde une forte identité ethnique, allant jusqu'à conservé la langue et les coutumes de sa culture. La langue nationale est le malais, mais les Malaisiens Indiens parlent hindi et les Malaisiens Chinois parlent chinois entre eux. Presque tout le monde parle anglais, parfois même mieux que malais et c'est la langue des affaires à l'intérieur du pays.

Côté religion, ça ne rigole pas, surtout pour les Malais. Les non-musulmans - ceux qui ne sont pas Malais, vous suivez? - peuvent choisir leur religion, par contre, si on nait dans la communauté Malaise, on n'a pas le choix et c'est la prière cinq fois par jour (des petites salles sont installées à cet effet un peu partout).

Côté politique
La Malaisie est une monarchie constitutionnelle fédérale (pour savoir ce que c'est, rendez-vous sur le dictionnaire). La plupart des états sont dirigés par des sultans, qui s'en réfèrent au roi, le "sultan des sultans". On sent encore une grande influence britannique dans le pays, tant dans l'organisation du gouvernement que dans la culture.
La Malaisie est très riche, comparée à ses voisins d'Asie du Sud ; elle leur ressemble d'ailleurs assez peu: tout est plus propre, plus moderne, plus occidental.

La géographie, pour le moins étonnante

Le pays est littéralement en deux parties:
la Malaisie péninsulaire (celle qu'on a visité) à l'ouest, attachée au continent, et la Malaisie orientale, côté Bornéo, à l'est, qui comprend les états de Sabah et Sarawak. On est tout près de l'équateur, il fait donc toujours super chaud et super humide, même en saison sèche.

Qu'est-ce qu'on mange?
Finissons sur cette note essentielle qu'est la nourriture locale. Durant notre séjour au BBBS, nous avons vite trouvé notre routine et tout le monde dans le quartier nous connaissait.
Le petit-déjeuner étant inclus pour les clients, nous allions faire les courses presque tous les jours à la supérette en bas de la rue.

Le midi, c'est nouilles instantanées, aux frais de l'hôtel. Simple mais efficace.

Le soir, après plusieurs essais, nous nous limitons aux restaurants Indiens locaux, où nous sommes sûrs de manger pas cher et bon.
Notre repère est le petit boui-boui ouvert H24 à deux pas de l'hôtel. C'est aussi le préféré d'Oliver, notre collègue britannique. Pour quelques euros, on se remplis la panse de tofu frit, œufs massala, légumes, poulet (pour les carnivores), accompagnés d'une généreuse dose de riz et de nans.

(Celle-là, vous la connaissez déjà)

Un peu plus loin, Yannick et moi avons notre grand préféré: un autre resto indien, qui propose des plat un peu plus élaborés servis sur des feuilles de bananier. Tout se passait bien jusqu'au jour où ils ont été en pénurie de nos plats préférés. Pris au dépourvue, nous pointons quelque chose dans le menu sans demander ce que c'est, pensant savoir. Carrément raté, au vu de l'étrange met en forme de chapeau pointu qui arrive sur notre table XD

    

Juste avant la supérette, un autre restaurant indien à l'air beaucoup plus chic et climatisé, nous fait de l'œil chaque jour. Nous finissons par y goûter et à notre grande surprise, le prix est aussi délicieux que les plats!

Tout cela fait beaucoup d'indien me direz-vous. Dans le quartier, la seule autre option est le chinois. Bien sûr, on a tenté. Et on s'est vite arrêtés! Au mieux, on vous présente un menu écris en chinois sans traduction. Au pire, on vous donne un menu en anglais où les prix sont près du double de ceux sur le menu en chinois ; c'est le "prix pour étranger" (comprenez "non-chinois"). On a bien essayé de le leur faire remarqué, mais on s'est fait gentiment envoyer paitre d'un petit mouvement de la main.
Aussi, lorsque Mona,  nous propose de nous emmener dîner pour notre dernier soir à Ipoh,  issue de la communauté chinoise, nous propose de nous emmener dîner, nous demandons un chinois, avides de goûter enfin quelque chose de potable sans arnaque. Le repas est aussi bruyant qu'excellent!

De gauche à droite, Sam, Oliver, Yannick, moi et Mona :3