Prologue aux Pattepackers

Besançon, automne 2014.
Après de longues études en biologie tout à fait passionnantes, mon joli diplôme en poche, je me retrouve à me demander ce que je vais bien pouvoir faire maintenant que je ne suis plus étudiante. Moi qui m'étais rangée dans cette boite depuis le début de ma vie, j'allais devoir me redéfinir. Je passais d' « étudiante pleine d'avenir » à « jeune diplômée au chômage ».
J'étais bien certaine que je ne trouverais pas d'emploi qui me conviendrait avant un bon moment. Trop peu d'expérience pour un emploi dans ma branche, trop jeune pour un poste à responsabilité, mes options de début de carrière se résumait à un job alimentaire ou servir le café en attendant une opportunité dans une entreprise où j'aurais dû être ingénieure. Après avoir passé cinq ans à choisir et faire ce que j'aimais, aucune des deux n'est acceptable. J'ai déjà dans l'idée que vendre son âme et perdre son temps pour un petit tas de pognon ne me convient pas vraiment.

Je vis alors avec Yannick, mon compagnon depuis 3 ans. Artisan de carrière, il profite à ce moment d'une année sabbatique - chômage choisit.
Trois mois de repos forcé - chômage subi pour ma part - me permettent de réfléchir à ce que je veux vraiment faire de ma vie, quand à la mi-novembre, l'idée me frappe de plein fouet : pourquoi pas essayer le wwoofing ? Yannick a toujours rêvé de voyager, de faire le tour du monde. Je suis encore à l'époque une petite citadine frileuse à l'idée d'abandonner son confort, mais je n'ai plus grand-chose à perdre. Je coupe la poire en deux et me dit que quelques semaines de wwoofing seraient un bon compromis : voyager, oui, mais se poser quand même.

Les premiers pas

Nous voilà donc en janvier 2015, en route pour le Portugal et deux semaines de volontariat dans une ferme bio. Au bout de deux jours, le constat est sans appel : j'ai trouvé ce que je veux faire pour le reste de ma vie ; une vraie révélation ! Travailler en échange des repas et d'un lit, travailler avec et pas pour quelqu'un, travailler la terre, la nourrir plutot que l'empoisonner, ne plus passer par l'argent, voilà une façon de vivre inédite et bien plus plaisante à mes yeux !

Appartement en ville, emplois ennuyeux, c'est fini pour nous. Nous rentrons en France le temps de régler la paperasserie et de rendre l'appart', puis prenons la route pour quatre mois vers la Slovénie. Nous enchaînerons avec la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, l'Autriche, avant de revenir travailler en France pour l'été, vendre la voiture de Yannick, acheter des sacs à dos pour repartir tester le « backpacking » en Écosse.
Après cette phase préparatoire, nous nous envolons vers l'Asie du Sud en février 2016 ; je commence alors le blog que vous avez sous les yeux. Quatre mois plus tard, nos économies de l'été précédent sont à sec, nous rentrons en France travailler une année complète, pour mettre de côté et repartir, toujours plus loin, toujours plus fort, en octobre 2017. Je vous laisse voir où nous en sommes à présent dans le dernier article.

Un mot sur l'auteure

Vous lisez donc la prose de la moitié Yin des Pattepackers. Camille, à votre service. J'écris ce blog pour vous, chers lecteurs, chères lectrices, et j'irai au bout du monde pour vous rapporter clichés et anecdotes sur les façons de vivres de nos semblables. C'est moi toute seule, comme une grande, qui écrit, trie, recadre photos et informations, m'arrache les cheveux sur l'interface pas toujours très intuitive de canalblog, blablate et raconte, mais j'ADORE ça, et si je me plains, c'est pour de faux.

Merci de me lire, n'hésitez pas à partager vos impressions, poser des questions, faire remonter vos critiques, je serai ravie de connaître vos impressions !

Présentation - qui sont les Pattepackers ?

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