Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pattepackers: à pattes autour du monde
10 janvier 2018

Vang Vieng et Vientiane

 

Vang Vieng

Nous retrouvons nos Frenchies le soir de notre arrivée à Vang Vieng pour planifier la suite des événements. La ville est notamment fameuse pour ses activités aquatico-alcolisées, qui ont poussé mes compagnons de voyage à vouloir y faire un arrêt.


      Tubing sur le Mékong

Mais qu'est-ce que c'est quoi donc ? Le tubbing consiste à se servir d'une chambre à air de tracteur comme d'une grosse bouée pour descendre le Mékong en s’arrêtant dans les bars installés sur les rives. Autrefois lieux de débauche pour Occidentaux, une bonne partie des bars est aujourd'hui fermée, après une série de morts par noyade. Il en reste trois qui jalonnent les deux heures de descente fluviale.

tubing
Une petite photo empruntée sur internet pour vous montrer à quoi ça ressembe.
Source: https://www.flickr.com/photos/feserc/3400939697.

Pour ceux d'entre vous qui me connaissent, vous vous douter que patauger dans un fleuve pour aller de bar en bar ne me tente pas vraiment – je suis pas une marrante, moi. Afin de ne léser personne, Yannick et moi faisons un deal : il ira profiter de sa journée de tubbing avec les copains pendant que je m'adonnerai de mon coté à mes activités d'introvertie favorites : lire, écrire et ne parler à personne – le bonheur :D il est vrai qu'après deux semaines de socialisation aussi intense (parler tous les soirs avec des gens, pfffiou!), j'ai bien besoin d'un petit break loin des autres humains :p N'ayant en conséquence pas grand-chose à vous raconter de mon coté, je laisse à parole à notre invité blogueur du jour pour qu'il vous raconte sa journée de tubing.

« Le matin, on va récupérer nos bouées au shop avec Éloïse, Kevin et Léo. Puis un tuk-tuk nous emmène avec d'autres Occidentaux au point de départ. Sur le Mékong, on croise des Chinois qui eux font du kayak. La balade en bouée est sympathique, on se promène les fesses dans l'eau froide au milieu des jolis paysages.
On arrive au premier bar à 50 mètres du point de départ. Léo va faire du volley et Kevin le rejoint peu de temps après pendant qu' Éloïse et moi sirotons plusieurs verres. Vers deux heures de l'aprèm, on décide d'aller au bar suivant. Environ vingt minutes de tubbing plus tard, nous voilà arrivés au second stop. L'ambiance est bizarre ! Tous les Occidentaux se bourrent la gueule là-dedans pendant que quelques Chinois venu du bar de l'autre côté de la rive viennent assister au spectacle. On se croirait dans un zoo dont les Blancs sont les animaux et les Chinois les visiteurs. Avec Kevin, on se dit qu'on a qu'a faire pareil avec eux. On abandonne le bar pour faire une escale de l'autre côté du fleuve où se trouvent le bar des Chinois. Finalement, pas de Chinois, mais des Laotiens qui fêtent un anniversaire en petit comité. Je bois quelques bières avec Kévin puis les Laotiens nous invite à manger avec eux. Trois plats différents, super bonne viande : c'est du singe ! Délicat et gouteux. Ensuite, petite séance de karaoké, où on leur interprète Aux Champs-Elysées et Nicky Larson.
A la nuit tombée, on remarque qu'il n'y a plus personne dans le bar d'en face. On retourne sur nos bouées et c'est parti pour une heure de descente dans le noir. En chemin, on croise quelques pêcheurs et des jeunes Laotiens qui font une soirée entre amis sur le bord du Mékong.
On arrive au dernier stop où une personne de l'agence de bouée nous attend. Il était super inquiet. Il nous ramène au magasin de bouées où le gérant fait un bisou à Kevin tellement il est soulagé de nous revoir. On va chercher Camille et manger une pizza pour finir la journée en beauté. »

     Du fromage de chèvre local ?

A 5 km de la ville se trouve une fabrique de fromage de chèvre. Une vraie fabrique de vrai fromage de chèvre au milieu du Laos. Nous louons des vélos pour aller goûter cette merveille et visiter la chèvrerie. Nous ne sommes pas déçus : le fromage est effectivement très bon et les chèvres, qui logent à quelques mètres de là, sont adorables.

IMG_1174Petite dégustation en terrasse.

IMG_1183Des chèvres...

IMG_1188...toujours des chèvres...


IMG_1185 
IMG_1198
...encore plus de chèvres!

Nos activités de découverte de Vang Vieng s'arrêtent là. Notez toutefois qu'il y a aussi très jolis coins de montagne, de campagne et de la spéléo.

     En stop… ou pas

Pour rejoindre Vientiane, nous tentons à nouveau le stop, mais cette fois sans succès. Après une heure d'attente et l'heure du déjeuner approchant, nous nous rabattons sur un bus. Trois heures plus tard, nous voilà à Vientiane.

IMG_1207

Vientiane

     Il y a des jours comme ça...

Nous avons réservé pour le soir une guesthouse hors du centre ville, pour sa tranquillité. Malheureusement, le téléphone de Yannick décide de rendre l'âme en cours de route. Le lendemain matin, 28 novembre, Yannick se retrouve cloué au lit pas une quinte de toux et des maux de ventre qui l’empêchent de se lever. C'est alors que je me rends compte que je n'ai plus mon chargeur d'ordinateur, dont la batterie est totalement vide. Nous voilà bien : plus de smartphone, plus d'ordi, plus de Yannick ; plus de carte de la ville, de moyen de communiquer ou de trouver des informations – car vous vous doutez bien que le personnel de l’hôtel ne parle pas anglais du coup je peux me brosser pour avoir un coup de main de leur part. Belle idée de choisir une guesthouse excentrée, l'isolement ajoute encore un peu à mon angoisse.

Là, je dois bien vous avouer que c'est la panique. Je me rends compte à quel point je suis accro à mon ordinateur, complètement dépendante de cette petite machine et combien sa perte, certes temporaire mais pour un temps indéterminé, m'affecte. Je développe littéralement les symptômes du manque.

Je pars seule vers le centre ville à la recherche d'un magasin d'électronique pour acheter un nouveau chargeur pendant que Yannick reste dormir, incapable de bouger. Pleine d'espoir, je pars presque contente à l'aventure « à l'ancienne », sans carte, ni traducteur. J'attrape un tuk-tuk vers ce que j'espère être le bon endroit pour trouver ce que je cherche. Le tuk-tuk ne parle pas anglais non plus, ce serait trop facile sinon et me dépose en face d'un magasin de cartes postales – ça fera l'affaire. On finit par m'envoyer verse un petit magasin d'informatique à 2km de là qui se révélera être mon sauveur – mais ça je ne le sais pas encore. Le propriétaire parle anglais et s'y connaît clairement en informatique. Il n'a pas mon modèle de chargeur en stock mais peut le commander. Quad il m'annonce cinq à dix jours de délai, je crois défaillir : nous partons bien avant ! Mais peut-être que trois jours c'est possible aussi. Voilà qui me fait une belle, jambe, trois à dix jours mais on sait pas trop. Je commande tout de même et repars tourner en rond dans la ville pour trouver d'autres magasins. Je rentre finalement bredouille après trois heures de cavalcade sous la chaleur. A mon retour, la fièvre de Yannick a augmenté, il est presque à 38°C, et mes bouffées d'angoisse reprennent de plus belle. Je finis par être malade aussi et me rends compte pour couronner le tout que notre stock de médicaments est vide. Il y a des jours, comme ça...
Nous nous levons fébrilement vers 20h pour aller chercher un petit en-cas et des médicaments.

Plus tard, Yannick me dira : « pour mon anniversaire, j'ai eu le plus beau de cadeaux… une belle ch*** (censurée par l'auteure) ! ». Je me console en me disant qu'au moins, la journée du lendemain ne pourra pas être pire.


     Vientiane, prise 2

Effectivement, le lendemain, nous nous sentons en un peu meilleure santé et changeons de guesthouse pour nous rapprocher du centre. En chemin, nous achetons un nouveau smartphone dans une boutique où le vedeur parle parfaitement anglais. Il nous fait tous les réglages nécessaires et nous repartons avec un téléphone prêt à l'emploi. Voilà qui va déjà mieux, même si je suis toujours terriblement angoissée par l'absence de mon ordi.

Nous passons la journée à exploer la ville, visitant quelques temples, la black stupa (une stupa abandonnée au milieu d'un rond-point) et tous les magasins d'électronique que nous trouvons.
Au fil de notre promenade, je remaqruqe avec amusmenet que les femmes portent la jupe traditionnelle dans les villages comme à la ville. A Vientiane, elle l'assortissent plutôt à un blazer ou un chemisier qu'à un sac de toile, mais sinon, c'est la même. Nous croisons également de nombreux écoliers aux uniformes impeccables, des lycéens au moment de la remise des diplômes. Je me rappelle les écoles des villages du nord. Dans un pays aux diférences sociales si marquées, tout n'est pas perdu.

IMG_1229
La stupa noire, laissée en décrépitude bien que toujours vénérée par les locaux.

Je ne suis pas de très bonne humeur en me réveillant le lendemain matin, toujours perturbée par notre étt de santé et la perte de mon ordi. Pourtant, la journée va vite se révélée être pleine de bonnes surprises. J'envois en requête pour un wwoofing en Thaïlande, à laquelle je reçois presque immédiatement une réponse positive. Faisant un saut au petit magasin d'informatique pour voir où en est ma commande de chargeur, le vendeur m'annonce qu'il est arrivé ! Je remercie mon sauveur au moins une dizaine de fois et pars brancher ma précieuse machine, infiniment soulagée. Quant à nos intestins, ils semblent s'être bien remis.

     Buddha Park & That Luang

Nous profitons du lendemain pour faire un peu de tourisme. Une heure de bus local coincés entre des étudiants, des moines et un vieux professeur de français Laotien nous emmène au Buddha Park, un grand parc où un moine un peu fou a fait construire dans les années quarante des dizaines de statues en béton gigantesques à l'effigie de dieux bouddhistes et hindous. Le parc se trouve au bord du Mékong et on peut voir la Thaïlande sur l'autre rive.

IMG_1241Un grand boudda coucher nous accueil au début du parcours.

IMG_1251        IMG_20171201_131222
Les statues sont immenses et on peut même rentrer dans l'une d'elles...

IMG_1269... pour accéder à un point de vue sur le parc!

De retour au centre ville, nous marchons jusqu'au That Luang, un gros bâtiment tout doré et symbole national. On peut en visiter l'intérieur - enfin façon de parler, on peut en faire le tour d'un peit peu plus près moyennant quelques euros. Ça ne vaut pas vraiment le coup, ais tant pis, c'set tout de même bien joli.

IMG_1287Le monuent national qui fait la fierté des Laotiens et mal aux yeux les jours ensoleillés.

IMG_20171201_171047En sortant, nous croisons l'équipe tv de Pékin Express qui attend apparemment l'arrivée des candidats!

IMG_1304Encore une bonne heure de marche pour retourner au centre ville, en passant devant le Patuxay, sorte d'arc de triomphe du centre de Vientiane, sous le coucher de soleil.

Le 2 décembre, il est temps pour nous de quitter le Laos pour rejoindre notre ferme thaïlandaise. Pour quelques euros, nous sautons dans un bus local, passons la frontière et rejoingnons Sakon Nakhon, à l'est du pays. Viva le pad thaï et la permaculture, à suivre dans le prochain article!

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Wow, eh ben mes pauvres petits... Une petite intoxication alimentaire sûrement ^^"<br /> <br /> J'aurais tellement paniquée aussi ! Heureusement tout s'est bien fini et vous avez pu un peu profiter de la capitale ;)
Pattepackers: à pattes autour du monde
Publicité
Pattepackers: à pattes autour du monde
Archives
Newsletter
Publicité