Derniers jours au Vietnam

Nous retardons notre départ de Dong Que le plus possible et quittons finalement Tien et Mora le 9 novembre pour nous diriger vers Dien Bien Phu puis passer la frontière terrestre avec le Laos.

Le temps nous est compté, aussi optons-nous pour le bus au lieu du stop. Glorieuse idée : les routes sont totalement défoncées dans tout le nord du Vietnam et impraticables pour le stop.

De Ha Giang à Lao Cai

Il n'y a pas de bus direct entre Ha Giang et Dien Bien, il nous faut passer par Lao Cai, au nord-ouest, près de Sapa et de la frontière chinoise. Les bus partent à 6h00, 8h00 et 12h00 ; c'est cette dernière option que nous choisissons. A peine 200 km séparent les deux villes mais avec l'état désastreux de la route de montagne, il faut compter six heure de trajet. Nous sommes secoués dans tous les sens pendant une bonne partie du trajet et arrivons en fin d'après midi pour passer une nuit à Lao Cai – il est hors de question que je remette les pieds dans un bus de nuit, celui entre Lao Cai et Dien Bien étant en plus réputé comme particulièrement infernal.

De Lao Cai à Dien Bien Phu

Le lendemain matin, après une énième incompréhension avec le personnel de l’hôtel qui ne parle pas un mot d'anglais, nous arrivons finalement à prendre le bus de 10h pour Dien Bien. Nous sommes les seuls gringos à bord et presque les seuls passagers. Le bus est toutefois bien rempli, entre les sacs de riz, de fruits et autres colis qui seront distribués sur le chemin.

Nous passons par Sapa, ce qui fait un détour d'une heure mais nous donne un aperçut de la jolie région touristique.

Terrasses de riz et montagnes dans la brume matinale typiques du paysage de Sapa.

En redescendant dans la vallée, le temps s'éclaircit et le soleil réchauffe la jungle touffue qui colonise les montagnes abruptes.

C'est reparti pour de la route défoncés, des virages intempestifs. Le voyage sera long : 9 heures en tout. Les sept premières passent bien, les deux dernières sont dures.

Arrivés à l’hôtel à 20h30, je ne me sens pas capable de reprendre le bus vers le Laos et l'inconnu dès le lendemain. Nous programmons une journée de repos à Dien Bien, qui nous permettra de changer des devises et de planifier notre entrée au Laos.

La vue depuis l'un des ponts de Dien Bien.

Un mois au Vietnam aura finalement été suffisant et nous ne sommes pas mécontents de quitter le pays, qui nous aura lessivé. Nous gardons en mémoire les magnifiques paysages et les belles rencontres et nous préparons à découvrir le Laos...